Le président Umaro Sissoco Embaló a finalement décidé de briguer un nouveau mandat, malgré ses précédentes déclarations affirmant qu’il ne se représenterait pas. Cette volte-face suscite des tensions au sein de la classe politique guinéenne, notamment parmi les partis d’opposition.
Un revirement inattendu
Dans un entretien accordé à Jeune Afrique, Umaro Sissoco Embaló a confirmé qu’il serait bien candidat à sa propre succession en 2025. Cette annonce contraste fortement avec ses propos de septembre dernier, où il affirmait qu’il ne briguerait pas un second mandat, suivant les conseils de son épouse.
« Je ne serai pas candidat en 2025. Mon épouse m’a conseillé de ne pas me présenter. Je respecte donc ses conseils. » – Umaro Sissoco Embaló, septembre 2024.
Ce changement de cap intervient dans un contexte politique tendu, marqué par la contestation de l’opposition et des tensions avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Récemment, le président a même expulsé une délégation de la CEDEAO, venue échanger avec les acteurs politiques en prélude aux élections.
L’inquiétude face à une possible alternance
Lors de ses déclarations précédentes, Embaló avait également exprimé ses réserves quant à l’éventualité de voir l’un de ses principaux opposants accéder à la présidence.
« Mais je peux vous garantir que ce ne sera ni Domingos Simões Pereira, ni Nuno Nabiam, ni Braima Camara qui me remplaceront. C’est une autre personne, meilleure que nous, qui me remplacera. C’est ce que mérite la Guinée-Bissau. »
Avec ce revirement, le paysage politique guinéen s’annonce particulièrement agité à l’approche de l’élection présidentielle de 2025.
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