Il sera difficile de s’approvisionner en carburant ce jeudi au Mali. Les stations-service affiliées au Synabef (Syndicat des banques et établissements financiers), ainsi que les compagnies d’assurances et les banques, devraient rester fermées ce 6 juin, voire jusqu’à samedi.
Cette protestation est du à la détention d’Hamadoun Bah. Le secrétaire général du Synabef et adjoint du secrétaire général de l’UNTM (Union nationale des travailleurs du Mali), la plus grande centrale syndicale du pays, a été placé sous mandat de dépôt mercredi pour faux et usage de faux, passant ainsi sa première nuit en prison. Cette détention fait suite à une plainte du comité syndical de la BDM (Banque pour le développement du Mali). En réaction, le Synabef a immédiatement décrété un arrêt de travail valable de jeudi minuit jusqu’à samedi 8 mai.
Rencontre avec Assimi Goïta
Ce mouvement social ne fait pas l’unanimité. « Utiliser un arrêt de travail comme méthode de pression pour libérer Hamadoun Bah pourrait nous faire basculer dans un système où c’est le plus fort qui règne, et non la loi », a déclaré Abdoulaye Guindo, coordinateur de la plateforme Benberé, ce jeudi matin sur les ondes de la DW. L‘UNTM a convoqué jeudi soir une réunion extraordinaire pour tenter de trouver une solution à la crise. Une délégation de la puissante centrale syndicale a même été reçue dans la soirée par le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, ainsi que par le ministre de la Défense, le colonel Sadio Camara. La DW reviendra sur ce sujet dans son journal de 17h TU ce jeudi.
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