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Crise post-électorale au Mozambique : plus de 100 morts et des tensions croissantes

Crise post-électorale au Mozambique : plus de 100 morts et des tensions croissantes
Crise post-électorale au Mozambique : plus de 100 morts et des tensions croissantes

Crise post-électorale– Depuis près de deux mois, des manifestations post-électorales secouent le Mozambique, entraînant la mort de plus de 100 personnes, dont des enfants, sous les balles des forces de sécurité, selon des organisations de défense des droits humains et la société civile.

Ces troubles ont éclaté après les assassinats, le 18 octobre, de deux figures de l’opposition, qualifiés de crimes politiques par leur parti. Ces meurtres ont exacerbé les tensions autour de l’élection présidentielle contestée du 9 octobre, où le parti Frelimo, au pouvoir depuis près de 50 ans, est accusé de fraude.

Crise post-électorale-Un bilan alarmant

D’après Plataforma Eleitoral Decide, 110 manifestants ont été tués depuis le début des protestations, dont 34 entre le 4 et le 10 décembre. Amnesty International confirme ces chiffres et précise que 357 personnes ont été abattues par les forces de sécurité, tandis que plus de 3 500 ont été arrêtées arbitrairement.

Répression et accusations

Les autorités justifient leur répression par la violence des manifestations, marquées par des barrages routiers, des incendies de postes de police et de bureaux du Frelimo. Cependant, des groupes de défense des droits dénoncent un usage excessif de la force, citant des exemples comme un véhicule militaire ayant écrasé une manifestante, incident condamné par des puissances internationales.

Crise post-électorale-Une opposition mobilisée

Venancio Mondlane, leader de l’opposition arrivé deuxième lors du scrutin, appelle à poursuivre les manifestations malgré son exil pour des raisons de sécurité. Il promet d’annoncer une nouvelle phase de mobilisation si les résultats contestés ne sont pas annulés.

Le président élu, Daniel Chapo, devrait être investi le 15 janvier, mais le Conseil constitutionnel n’a pas encore validé les résultats, en raison de recours judiciaires déposés par l’opposition.

Ces manifestations représentent le plus grand défi au Frelimo depuis l’indépendance du Mozambique en 1975, plongeant le pays dans une crise politique majeure.

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