Crise à Goma– Le président congolais Félix Tshisekedi a critiqué la passivité de la communauté internationale face à la crise à Goma.
Dans un discours télévisé le 29 janvier, il a dénoncé le silence global face à l’escalade du conflit impliquant le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, et a mis en garde contre un risque d’aggravation dans la région des Grands Lacs.
« Une riposte vigoureuse et coordonnée est en cours contre ces terroristes et leurs parrains », a-t-il affirmé.
L’est du pays, notamment le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l’Ituri, traverse une crise sécuritaire sans précédent. Selon lui, cette situation pourrait mener à une escalade incontrôlable.
Malgré les appels de l’ONU, des États-Unis, de la Chine, de l’Union européenne et de l’Angola, aucune aide militaire ou financière n’a été annoncée. Pendant ce temps, le M23 et l’armée rwandaise contrôlent une grande partie de Goma, où plus de 100 personnes ont été tuées et un demi-million d’habitants déplacés depuis janvier.
Alors que Tshisekedi promet une riposte, le président rwandais Paul Kagame discute d’un cessez-le-feu avec les États-Unis, qui appellent à l’arrêt immédiat des hostilités.
Les tensions persistent. Les États-Unis conseillent à leurs ressortissants de quitter la RDC après des manifestations violentes à Kinshasa. Tshisekedi a condamné les attaques contre les missions diplomatiques, appelant au calme et à des solutions pacifiques.
#RDC | Retour en images sur l’allocution du Président Félix Tshisekedi prononcée, ce mercredi soir à la Cité de l’Union africaine, sur la situation sécuritaire dans la province du #NordKivu, suite à l’invasion de #Goma par l’armée rwandaise. pic.twitter.com/D98u7UT2LW
— Présidence RDC 🇨🇩 (@Presidence_RDC) January 30, 2025
Crise à Goma-Tshisekedi absent des pourparlers régionaux
Le président congolais ne participera pas aux pourparlers régionaux sur la crise de Goma, selon les médias d’État. Le président kenyan William Ruto avait invité Tshisekedi et Paul Kagame à un sommet mercredi, alors que les combats faisaient rage.
Le Rwanda est accusé de soutenir le M23, qui contrôle une grande partie de Goma, y compris son aéroport. Kagame n’a pas confirmé sa participation au sommet, mais a exprimé son soutien à un cessez-le-feu lors d’un entretien avec le secrétaire d’État américain Marco Rubio.
L’ONU affirme détenir des preuves du soutien rwandais au M23, mais Kigali dément toute implication militaire directe.
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