Arrestation syndicale– La tension est montée d’un cran au lycée municipal de Sikensi après l’arrestation, lundi 25 novembre 2024, à Grand-Bassam, de trois figures clés de la coordination des enseignants solidaires du premier et second degré de Côte d’Ivoire (CESCI).
Perçue comme une atteinte à la liberté syndicale, cette arrestation a suscité une réaction immédiate des enseignants et du personnel éducatif. Dès le lendemain, des membres locaux de la CESCI, soutenus par d’autres syndicats, ont invité leurs collègues à suspendre toute activité pédagogique en signe de protestation. Ce mot d’ordre a rapidement vidé l’établissement de ses élèves, qui sont rentrés chez eux. Cependant, les cours ont continué normalement dans les écoles primaires et les collèges d’Eliboou, de Bakanou et de Gomon, épargnés par les perturbations.
Au collège Albert Yedé de Gomon, les enseignants, préférant la prudence, ont choisi d’attendre l’assemblée générale extraordinaire de l’inter-syndicale du secteur éducation formation (ISSEF), prévue ce mercredi 27 novembre à la mairie de Sikensi. Cette rencontre s’annonce cruciale pour décider de la suite du mouvement.
En toile de fond, la colère gronde. L’arrestation des trois responsables syndicaux soulève des interrogations sur l’état du dialogue entre le gouvernement et les syndicats enseignants. Les manifestants réclament leur libération immédiate et entendent faire de cette affaire un symbole de la lutte pour le respect des droits syndicaux.
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