Elections présidentielles– La Côte d’Ivoire se prépare pour les élections présidentielles d’octobre 2025, et la tension monte déjà au sein de la population et de la classe politique.
L’ancien président Laurent Gbagbo, retiré de la liste électorale après une condamnation judiciaire, espère toujours être réintégré pour se présenter. Depuis 2020, il n’a pas pu voter ni être candidat, à cause d’une condamnation à 20 ans de prison en 2018 pour le « braquage » de la BCEAO pendant la crise postélectorale de 2010-2011. En 2020, la Cour africaine des droits de l’homme a ordonné sa réintégration sur la liste électorale, mais la Côte d’Ivoire a rejeté cette décision, invoquant sa souveraineté.
La Cour pénale internationale a cependant acquitté Gbagbo des accusations de crimes contre l’humanité en 2021. Ses partisans demandent maintenant une intervention politique pour qu’il soit de nouveau éligible, ce qui nécessiterait l’accord du président Alassane Ouattara. Ce dernier, potentiellement candidat lui-même, n’a pas encore officialisé sa candidature, mais un duel électoral avec Gbagbo inquiète, rappelant les tensions de 2010-2011.
Depuis des décennies, les mêmes figures dominent la scène politique ivoirienne. Avec la mort d’Henri Konan Bédié en 2023, Tidjane Thiam a pris la tête du PDCI-RDA. Le PPA-CI, créé par Gbagbo en 2021, et le Mouvement des générations capables, fondé par son ex-femme Simone en 2022, reflètent les fractures internes des anciens partis.
Seule une relève générationnelle et un renouveau démocratique pourraient rompre ce cycle de tensions et prévenir une nouvelle crise politique en Côte d’Ivoire.
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