Ateliers clandestins de gaz– À Man, dans la région du Tonkpi, on constate une augmentation des ateliers illégaux de remplissage de gaz butane, où des bouteilles de type B12 sont remplies à partir de B6 dans plusieurs quartiers. Ces activités, particulièrement visibles auprès des ménages et des taxis communaux, se déroulent à l’air libre sans aucune inquiétude des opérateurs, malgré les risques considérables pour la sécurité publique.
Les quartiers de Grand Gbapleu, Libreville et Dioulabougou sont particulièrement touchés par cette pratique illégale, qui ne respecte pas les normes de sécurité. En Côte d’Ivoire, le remplissage des bouteilles de gaz butane doit être effectué exclusivement dans des centres agréés par l’administration pétrolière, garantissant le respect des conditions de sécurité.
Malgré la visibilité de ces ateliers, les autorités semblent rester inactives. Cyrille Doukouré, un fonctionnaire local, a exprimé son désarroi : « Les autorités de la ville sont au courant de cette pratique, mais personne ne réagit. »
Cette situation pose un grave problème de sécurité, surtout pour les habitations et commerces à proximité, qui sont exposés à des risques d’explosion, comme l’ont déjà montré des incidents à Abidjan et ailleurs en Côte d’Ivoire. La demande pour ces services illégaux est forte, incitant de plus en plus de gens à s’approvisionner ainsi.
Loukou Yao Etienne, un client, a témoigné : « Aucun taxi ne va à la station, et même les voitures personnelles font de même. Les ménages préfèrent charger leur bouteille au coin de la rue. »
Face à cette prolifération, les populations de Man se sentent impuissantes et se tournent vers les autorités pour qu’elles interviennent contre ces ateliers de remplissage illégaux. Selon la législation ivoirienne, le remplissage des bouteilles de gaz doit être effectué par des professionnels dans des installations réglementées et contrôlées par l’État.
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