Le virus de la Peste Porcine Africaine (PPA) a été détecté dans le département de Bouaflé et la sous-préfecture de Songon, selon un communiqué émanant du ministre des ressources animales et halieutiques, daté de ce lundi 13 mai 2024, rapporte AfroPlanete Mag.
Le communiqué indique que des décès suspects de porcs ont été signalés dans des élevages de ces deux régions, respectivement le 1er et le 8 mai 2024. En réponse, les services vétérinaires locaux, sous la supervision de la Direction des Services Vétérinaires, ont mené des enquêtes et des prélèvements ont été effectués pour analyse au Laboratoire National d’Appui au Développement Agricole (LANADA).
Les résultats d’analyse du LANADA, rendus publics le 10 mai 2024, ont confirmé la présence du virus de la PPA dans les échantillons provenant de Bouaflé et de Songon.
Cette nouvelle réapparition de la PPA en 2024, après celle de Daloa, a incité le ministère à prendre des mesures sanitaires d’urgence. Ces mesures comprennent notamment l’interdiction des mouvements de porcs et de produits porcins dans les zones touchées, l’abattage sanitaire des porcs dans un rayon de trois kilomètres autour des foyers d’infection, le nettoyage et la désinfection des élevages affectés, ainsi que le renforcement de la surveillance sanitaire dans les zones à risque.
Le ministère assure que toute opération d’abattage sanitaire de porcs sera indemnisée, et rappelle que la PPA est une maladie à déclaration obligatoire, encourageant ainsi les populations à signaler toute mortalité suspecte de porcs. Il insiste également sur le fait que la PPA ne présente aucun risque pour l’homme et que la consommation de viandes et de produits porcins reste sans danger.
Cependant, les viandes et produits porcins issus des animaux abattus seront entièrement détruits afin d’interrompre la chaîne de transmission du virus. Le ministère affirme que toutes les mesures nécessaires sont prises pour éliminer les foyers d’infection et protéger la santé du cheptel porcin ivoirien.
La PPA, apparue pour la première fois en 1996 en Côte d’Ivoire, a déjà causé d’importants dégâts économiques. Entre 2015 et 2023, le pays a connu cinq épizooties, entraînant des pertes économiques directes importantes pour la filière porcine ivoirienne, constituant ainsi un obstacle majeur à son développement.
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