Déguerpissement en Côte d’Ivoire– En Côte d’Ivoire, le village d’Abidjan-Adjamé, dans la commune d’Adjamé, a été le théâtre d’une opération de déguerpissement le dimanche 21 juillet 2024 au matin.
Cette opération a mal tourné, provoquant des affrontements entre les villageois et les responsables de l’opération, identifiés par la chefferie comme des envoyés du District d’Abidjan. Une dizaine de personnes ont été blessées, certaines grièvement, selon la chefferie.
Sur place, les décombres de maisons et de commerces témoignaient de l’ampleur des destructions, et une ambiance électrique régnait. Les habitants, encore sous le choc, étaient consternés par ces événements.
La chefferie a rapidement organisé une conférence de presse pour expliquer la situation. N’Koumo Jacques, conseiller du chef du village, a fermement condamné les auteurs de cet acte. Il a rapporté qu’une dizaine de villageois avaient été blessés lors de cette intervention brutale. Il a décrit les assaillants comme des loubards armés de gourdins et de machettes, envoyés par le District d’Abidjan pour démolir les habitations des villageois.
Jacques a souligné que le village était en pourparlers avec l’État de Côte d’Ivoire et a insisté sur le respect dû à leur communauté. Il a déclaré : « Nous avons failli entrer en confrontation, ce qui serait indigne de la Côte d’Ivoire. Notre village a tout donné à ce pays sans compensation, et maintenant on veut le détruire. Ce n’est pas normal. »
Face à cette situation, la réaction des habitants a été immédiate, cherchant à empêcher la destruction de leurs maisons, ce qui a conduit aux blessés.
La chefferie a saisi les autorités compétentes et compte porter l’affaire devant la justice ivoirienne, demandant au District autonome d’Abidjan de s’expliquer. Jacques a conclu en affirmant que le ministre-gouverneur Cissé Bacongo agissait en contradiction avec leurs accords.
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