Amuzu François, un jeune homme de 24 ans, a été déclaré non coupable du meurtre de Toali Amandé après avoir passé sept années à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (Maca), devenue Pôle Pénitentiaire d’Abidjan (Ppa). Le verdict a été rendu par le Tribunal Criminel d’Abidjan Plateau le jeudi 14 mars 2024.
Les événements se sont déroulés le 16 mai 2017, pendant une période de coupure d’eau à Cocody, plus précisément dans le quartier des 2 Plateaux.
Lorsque les habitants du quartier se sont rendus à un point d’eau pour s’approvisionner, une bagarre a éclaté entre des jeunes garçons. Au cours de cette altercation, Toali Amendé a été poignardé au cou. Transporté à l’Hôpital Militaire d’Abidjan (Hma) pour recevoir des soins, il est malheureusement décédé des suites de ses blessures.
Selon le procès-verbal lu par le président du tribunal, c’est Toali Dago Narcé Joël, le frère aîné de la victime, qui s’est rendu à la police pour porter plainte, cherchant ainsi à obtenir justice. Dans sa déclaration, il a expliqué qu’il s’était rendu sur les lieux du crime avec son frère jumeau et la victime pour porter secours à leur cousin, agressé par un groupe de jeunes dans le point d’eau. Mais à leur arrivée, ils ont été attaqués par des jeunes armés de gourdins et de couteaux. Malheureusement, Toali Amendé a été touché mortellement au cou.
Interrogé par la police sur l’identité de l’agresseur, Toali Dago Narcé Joël a mentionné trois personnes, dont Amuzu François.
Amuzu François a toujours maintenu sa version des faits. Les enquêteurs n’ont réussi à appréhender que lui, et depuis le début de l’enquête jusqu’au verdict, il a affirmé être présent sur les lieux mais n’avoir pas participé à la bagarre. Il a expliqué qu’il avait été interpellé par les frères de la victime pour les aider à retrouver les agresseurs, mais qu’il ne les connaissait pas personnellement. Lors de la bagarre, il affirme n’avoir pas vu l’agresseur armé d’un couteau et être rentré chez lui après avoir appris le décès.
Cependant, lors des confrontations devant le juge d’instruction et devant le tribunal criminel, le frère de la victime n’a pu être retrouvé pour témoigner, ce qui a conduit à un manque de preuves. En l’absence de témoignages supplémentaires, Amuzu François a été déclaré non coupable.
Il est à noter qu’Amuzu François avait 17 ans lors de son incarcération à la Maca, et qu’il en a maintenant 24.
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