Alors que les États-Unis cherchent à négocier un cessez-le-feu en Ukraine, la Russie, selon des sources citées par Reuters, serait prête à accepter une trêve, mais à ses propres conditions.
Le président russe Vladimir Poutine, vêtu d’un treillis militaire lors d’une visite dans la région de Koursk, a affiché la supériorité de son armée sur le terrain, affirmant que l’Ukraine était en passe de perdre du terrain face à l’offensive russe. Ce positionnement stratégique survient alors que Moscou et Washington doivent discuter d’un cessez-le-feu ce jeudi.
Un cessez-le-feu sous conditions
Selon deux sources russes de haut rang interrogées par Reuters, le Kremlin ne rejetterait pas une trêve, mais exigerait des garanties avant d’y adhérer. Une autre source a précisé que la Russie pourrait accepter le cessez-le-feu tout en imposant ses propres conditions sur les suites du conflit.
Bien que les détails restent flous, les exigences de Moscou semblent refléter les ultimatums passés : pas d’adhésion à l’OTAN pour l’Ukraine, pas de troupes étrangères sur son territoire et reconnaissance du contrôle russe sur la Crimée ainsi que sur les quatre provinces ukrainiennes annexées.
Les demandes de Moscou incluraient également un retrait total des forces ukrainiennes des territoires revendiqués par la Russie, une condition que Poutine avait déjà mise en avant en juin dernier comme préalable à une paix durable.
Washington pousse pour une trêve rapide
L’envoyé spécial de Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, est arrivé à Moscou pour rencontrer le président russe. De son côté, le conseiller américain à la sécurité nationale, Mike Waltz, a transmis mercredi des détails sur la proposition de cessez-le-feu de 30 jours soutenue par l’Ukraine.
Trump a exprimé son espoir que la Russie accepte cette initiative, déclarant que « si nous parvenons à convaincre la Russie de cesser, alors nous aurons un cessez-le-feu total. »
Une Russie en position de force sur le terrain
Dans un message fort adressé à Washington, le Kremlin a publié des images de Poutine en uniforme militaire en visite dans la région de Koursk, où l’armée russe a récemment enregistré d’importantes avancées. « Notre tâche est de vaincre rapidement l’ennemi retranché dans la région de Koursk », a déclaré Poutine, sans faire de référence explicite aux négociations de cessez-le-feu.
Le ministère russe de la Défense a annoncé jeudi la prise de la ville de Soudja, tandis que le chef d’état-major général, Valery Gerasimov, a affirmé que l’Ukraine avait perdu son pari d’utiliser cette région comme monnaie d’échange dans les négociations.
Alors que les pourparlers se profilent, la Russie semble vouloir imposer sa vision du conflit et dicter les termes d’un éventuel accord de paix. La balle est désormais dans le camp de Washington et Kiev.
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