PPA-CI à Bonoua – Le 14 juillet 1990, la place Kadjo Amongoua de Bonoua a accueilli Gbagbo et les membres du bureau du PPA-CI pour sa première visite dans le sud Comoé, marquant ainsi une date historique pour le mouvement politique. Cette année, la cérémonie de commémoration a débuté par une libation effectuée par les chefs coutumiers de Bonoua, rendant hommage aux ancêtres et bénissant les festivités.
Le maire de Bonoua a pris la parole, souhaitant la bienvenue au président Laurent Gbagbo et à ses invités. Il a souligné avec fierté ses liens familiaux avec le combattant et résistant Kadjo Amongoua, dont il est l’arrière-petit-fils. Cette connexion historique a ajouté une dimension symbolique à l’événement.
Eka Joseph, député de Bonoua, a rappelé l’importance du 14 juillet 1990, jour où Laurent Gbagbo a posé la première pierre en l’honneur de Kadjo Amongoua. Cette date reste gravée dans la mémoire collective comme le début d’une lutte pour la liberté et la justice.
Kissi Vincent, porte-parole de Bonoua, a évoqué les souffrances endurées par la population de Bonoua en raison de son soutien indéfectible à Laurent Gbagbo. Il a souligné que la bataille pour maintenir le FPI, menée par Tiédie Jean Gervais, actuel secrétaire général du PPA-CI, a commencé à Bonoua. « Le peuple de Bonoua sera toujours à vos côtés », a-t-il affirmé avec conviction.
La génération « Noudjouj » de Bonoua a également participé à la cérémonie en procédant à des libations et en offrant des présents, notamment une statue du roi Kadjo Amongoua, symbolisant l’intronisation du président Gbagbo au sein de leur génération.
Lors de son allocution, le président Laurent Gbagbo a rappelé l’importance historique de la place Kadjo Amongoua, comparant son propre engagement à celui des résistants tels que Samory Touré et Kadjo Amongoua. Il a souligné la sacralité de la date du 14 juillet, point de départ de la résistance du FPI. Gbagbo a ouvert ses bras à ceux qui souhaitent le rejoindre dans la bataille électorale de 2025, appelant à la solidarité et à la persévérance.
Il a vivement critiqué l’imposition de frais pour l’établissement des pièces d’identité, insistant sur le fait que la citoyenneté ne devrait pas être monnayée. « Ce n’est pas normal de payer sa citoyenneté », a-t-il déclaré, exhortant le gouvernement à rendre la Carte Nationale d’Identité gratuite.
Le président Gbagbo a également abordé des sujets cruciaux tels que la cherté de la vie, la pollution de l’eau à l’ouest et ailleurs en Côte d’Ivoire, ainsi que les difficultés économiques auxquelles fait face la population. Il a dénoncé l’utilisation de mercure et de cyanure par les chercheurs d’or, cause de l’empoisonnement de l’eau et de nombreux décès. Il a appelé le gouvernement à prendre des mesures urgentes pour protéger les citoyens.
Laurent Gbagbo a conclu son discours en réaffirmant son engagement envers Bonoua et la Côte d’Ivoire, promettant de revenir pour discuter des enjeux électoraux et des alliances à venir. « J’ai combattu le bon combat », a-t-il rappelé, citant Saint Paul, et a exprimé sa gratitude envers Bonoua et tous ceux qui soutiennent la cause.
« Vive la Côte d’Ivoire et que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire, » a-t-il déclaré, clôturant ainsi une cérémonie marquée par l’émotion et le souvenir.
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