Conseil Coton et Anacarde– Le directeur général du Conseil Coton et Anacarde (CCA), régulateur du secteur, a confirmé à Reuters que la Côte d’Ivoire mettra tout en œuvre dès la saison 2025 de cajou pour réduire l’influence des entreprises asiatiques dans l’achat des noix brutes et la transformation des amandes. Mamadou Berte, ancien responsable du secteur cajou de Olam et nommé en juillet 2024, a précisé que la nouvelle stratégie vise à soutenir l’émergence de transformateurs nationaux, capables de rivaliser avec des géants asiatiques comme Olam. L’objectif est d’atteindre 30% de transformation locale des noix.
« Il est impératif de réduire la domination des multinationales. Nous devons faire émerger des acteurs nationaux capables de rivaliser et de transformer 30% des noix en Côte d’Ivoire », a déclaré Berte à Reuters. Pour cela, des mécanismes de soutien seront mis en place, incluant des conventions avec les entreprises locales pour définir les actions et engagements du CCA.
Les nationaux bénéficieront de garanties financières, de financements initiaux en début de saison et disposeront des volumes nécessaires à leur capacité de transformation. De plus, des subventions seront accordées pour renforcer leur compétitivité.
Ces cinq dernières années, plusieurs sociétés de transformation ont échoué en raison de l’accès difficile aux noix brutes, du manque de financement et de problèmes de gestion. « Nous devons innover pour soutenir les transformateurs nationaux. Le gouvernement est avec nous dans cette démarche », a ajouté Berte, qui prévoit de promouvoir les champions nationaux dans les trois prochaines années.
Le CCA entend également élargir les marchés d’exportation des amandes de cajou transformées, en concurrençant les exportateurs indiens et vietnamiens. Des missions seront lancées vers les États-Unis, l’Europe et le Moyen-Orient, marchés prometteurs.
« Pour être leader dans la transformation, il faut anticiper les exportations. Nous allons explorer ces nouveaux marchés et vendre directement aux consommateurs à travers le monde », a-t-il conclu.
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