Régime Compaoré– 23 octobre 2014 – 23 octobre 2024 : dix ans, jour pour jour. À Ouagadougou, le Balai Citoyen mobilisait étudiants, élèves et jeunes chômeurs. Pendant ce temps, les partis politiques soutenant l’opposition, dirigés par Zéphirin Diabré, et d’anciens alliés de Blaise Compaoré, multipliaient les interventions médiatiques.
Régime Compaoré-Objectif
Empêcher la modification de l’article 37 de la Constitution burkinabè de 1991, qui visait à lever la limite des mandats présidentiels. Contre toute attente, les événements des 30 et 31 octobre 2014 ont bouleversé l’ordre politique et social au Burkina.
Où sont passés ceux qui ont chassé Compaoré ?
Ils sont désormais silencieux face au régime militaire en place. Les forces de l’ordre, résolues à maintenir l’ordre, écartent les fauteurs de troubles. Le Balai Citoyen (Smokey, Samsk’ le Jah), le MPP, les mouvements étudiants et scolaires, ainsi que le secteur informel, ont disparu de la scène.
Victimes collatérales
les membres du CDP, parti de Compaoré, ont quitté le pays avec leurs familles et leurs richesses. Parmi ceux qui ont contribué à sa chute, on se souvient d’Hama Arba Diallo, Salif Diallo et des victimes de l’insurrection populaire. Zéphirin Diabré, autrefois en première ligne, reste silencieux, laissant penser que les Burkinabè, en cherchant paix et justice, se sont finalement tiré une balle dans le pied.
D’un autre côté, certains anciens opposants, comme Bassolma Bazié, ex-secrétaire général de la Confédération des Travailleurs, ont maintenant des liens avec le régime militaire et occupent des postes clés, comme au ministère d’État de la fonction publique. Dix ans après la chute de Compaoré, ceux qui ont orchestré sa démission sont devenus des parias dans cette nouvelle République, réduits au silence et écartés des critiques contre le régime.
Que deviennent les pro-Blaise Compaoré ?
Les événements de 2014 ont mis fin à un système de copinage, laissant des figures politiques désormais vieilles et inoffensives, peu influentes dans le nouveau Burkina dirigé par une jeunesse dynamique. En une décennie, le monde a changé, et le pays a échappé à leur contrôle. Compaoré, après 27 ans de pouvoir, est aujourd’hui accablé par la maladie et le poids des ans.
L’ex-président burkinabé Blaise Compaoré va être jugé pour l’assassinat de son prédécesseur, Thomas Sankara, lors du coup d’État de 1987 qui l’a mené au pouvoir. Ayant obtenu la nationalité ivoirienne, il ne peut pas être extradé et devrait donc être jugé par contumace. pic.twitter.com/pKekT3N1VO
— AJ+ français (@ajplusfrancais) April 14, 2021
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