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Le Capitaine Ibrahim accuse la Côte d’Ivoire et le Bénin de comploter contre le Burkina Faso

Le Capitaine Ibrahim accuse la Côte d'Ivoire et le Bénin de comploter contre le Burkina Faso
Le Capitaine Ibrahim accuse la Côte d'Ivoire et le Bénin de comploter contre le Burkina Faso

Le chef du régime militaire au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a accusé jeudi ses voisins ivoirien et béninois de vouloir déstabiliser son pays, au milieu de tensions diplomatiques en Afrique de l’Ouest.

Dans un discours de plus d’une heure et demie aux « forces vives » du Burkina Faso, Traoré, arrivé au pouvoir par un coup d’État en septembre 2022, a présenté ses orientations pour les cinq prochaines années.

Sur le plan diplomatique, il a critiqué les « impérialistes » voulant piller et déstabiliser le Burkina Faso, ainsi que certains voisins ouest-africains.

« Nous n’avons rien contre le peuple ivoirien, mais nous avons des problèmes avec ceux qui dirigent la Côte d’Ivoire », a-t-il déclaré, affirmant qu’Abidjan hébergeait « un centre d’opérations pour déstabiliser » le Burkina. « Nous vous montrerons des preuves physiques », a-t-il ajouté.

Traoré, prônant la souveraineté du Burkina Faso, accuse la Côte d’Ivoire de rester alliée à la France. Il a également critiqué le Bénin, affirmant que ce pays héberge « deux bases françaises » dans sa partie nord, servant de « centre des opérations des terroristes » attaquant le Burkina Faso.

Ces accusations, rejetées par Paris et Cotonou, avaient déjà été formulées par le Premier ministre du Niger, Ali Mahaman Lamine Zeine, plus tôt cette année.

Le Burkina Faso forme avec le Niger et le Mali, également dirigés par des régimes militaires et ciblés par des groupes jihadistes, l’Alliance des États du Sahel (AES). Ils ont quitté la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en janvier.

Lors de son discours, prononcé sans note et acclamé par les « forces vives » au palais des Sports de Ouagadougou, Traoré a abordé d’autres sujets, notamment le secteur minier. « Nous allons récupérer nos permis d’exploitation et exploiter nous-mêmes nos minerais, notamment l’or », a-t-il déclaré. Il a aussi souhaité « recadrer la communication » sur le Burkina Faso, ajoutant : « Vous pouvez ne pas m’aimer mais vous devez aimer votre pays. Nous n’allons pas permettre à des Burkinabè de communiquer contre le Burkina Faso ».

Fin mai, le Burkina Faso avait adopté une charte permettant au régime militaire de rester au pouvoir cinq ans de plus.

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