Biden en Angola– Le président américain Joe Biden a rencontré mardi son homologue angolais João Lourenço, marquant le début d’une visite de deux jours en Angola. Cette visite, axée sur un ambitieux projet d’infrastructure, vise à renforcer la présence des États-Unis en Afrique face à l’influence croissante de la Chine.
Arrivé lundi soir dans ce pays lusophone riche en ressources pétrolières, Joe Biden devait discuter de commerce, d’investissements, de sécurité et de coopération bilatérale. Pour assurer la sécurité, deux jours fériés ont été proclamés. À Luanda, les rues étaient vides lors du passage de son convoi, sous haute surveillance policière, tandis que des habitants saluaient cette visite historique depuis leurs balcons.
Dans la soirée, Joe Biden a prévu un discours au Musée national de l’esclavage, situé en banlieue de la capitale. Ce lieu symbolique rappelle que l’Angola fut, au XIXe siècle, une source majeure de captifs dans la traite transatlantique. Les États-Unis ont annoncé un financement de 200 000 dollars pour la restauration de ce bâtiment historique. Lundi, Joe Biden a brièvement rencontré Wanda Tucker, une descendante des premiers esclaves angolais transportés en Virginie en 1619.
Biden en Angola-Un projet ferroviaire ambitieux
Mercredi, le président américain se rendra à Lobito, à 500 km au sud de Luanda, pour promouvoir le « couloir de Lobito », un projet pharaonique soutenu par son administration. Cette voie ferrée, qui implique l’Angola, la RDC, la Zambie et la Tanzanie, vise à exporter des ressources stratégiques comme le cuivre et le cobalt vers le port de Lobito. Ce chantier, appuyé également par l’Union européenne, est présenté comme un tournant dans l’engagement américain sur le continent.
« Ce projet représente une véritable révolution pour notre politique africaine », a déclaré John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale. Il a exprimé l’espoir que cette initiative contribuera à la stabilité économique et à la prospérité en Afrique. Kirby a aussi critiqué les investissements chinois, accusés de plonger plusieurs pays africains dans une spirale d’endettement. L’Angola, par exemple, doit 17 milliards de dollars à la Chine, soit 40 % de sa dette.
Ce voyage constitue la première visite officielle d’un président américain en Angola et la première tournée africaine d’un locataire de la Maison-Blanche depuis 2015. Toutefois, il intervient dans un contexte politique fragile pour Joe Biden, à quelques semaines de la fin de son mandat. La visite est également assombrie par la récente grâce accordée à son fils Hunter, une décision qui suscite des polémiques aux États-Unis.
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