Affaire Boko et Homeky– Olivier Boko et Oswald Homeky encourent 10 ans de réclusion criminelle pour complot contre l’autorité de l’Etat, corruption et usage de faux certificats. Ils sont jugés dans l’affaire de la « tentative de coup d’État » dévoilée en septembre dernier.
Affaire Boko et Homeky-Des réquisitions lourdes
Proches du pouvoir, ils sont accusés d’avoir voulu renverser le régime de Patrice Talon. Rock Nieri, proche d’Olivier Boko, risque quant à lui 20 ans de prison. Le parquet requiert également des amendes de 1,5 milliard de FCFA pour Boko et Homeky, et 1 milliard pour Nieri, actuellement en fuite.
Le procureur a demandé la confiscation des 1,5 milliard de FCFA saisis chez Homeky, ainsi que d’un véhicule supposé servir au transport des fonds.
Des preuves accablantes
Selon le procureur de la CRIET, Homeky aurait tenté de corrompre un commandant de la Garde républicaine pour mettre en œuvre le coup d’État. Il juge suspecte la soudaine générosité de l’ex-ministre envers ce haut gradé.
Concernant les fonds découverts, le procureur estime que Homeky, avec une richesse déclarée de 70 millions de FCFA par an, ne pouvait pas financer seul ce projet. Il pointe vers Olivier Boko, seul capable, selon lui, de mobiliser 1,5 milliard de FCFA.
Acquittement de trois prévenus
Le parquet demande l’acquittement de Hugues Adjigbékou, comptable de Rock Nieri, de Corneille Gbaguidi, gérant d’une société liée à Nieri, et de Ganiou Sanoussi, chauffeur de l’épouse d’Homeky, estimant qu’ils ignoraient les intentions de leurs employeurs.
Affaire Boko et Homeky-Silence des principaux accusés
Boko et Homeky réfutent toute implication et ont plaidé non coupables. Lors du procès, ils ont refusé de témoigner et n’ont pas réussi à désigner de nouveaux avocats après la démission de leurs défenseurs. Ils estiment que le délai imparti était trop court et que leurs conditions de détention compliquaient leur démarche.
Leurs avocats avaient contesté la composition de la Cour, exigeant cinq membres conformément à la loi. Ils ont également remis en cause l’impartialité de la présidente de céans, jugée trop proche du chef de l’Etat, plaignant principal.
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