En Belgique, une évolution majeure se profile : les hommes et les femmes exerçant le travail du sexe seront désormais reconnus comme des salariés, et les propriétaires de maisons closes pourront légalement exercer leur activité. Deux ans après la décriminalisation du travail sexuel, le Parlement belge a récemment adopté la toute première loi encadrant le statut salarial dans ce secteur.
Cette nouvelle loi a suscité un vif débat. D’un côté, elle bénéficie du soutien de diverses associations de travailleurs et travailleuses du sexe. Elles estiment qu’elle contribuera à combattre plus efficacement le proxénétisme et à améliorer les conditions de vie et de travail des personnes prostituées.
De l’autre côté, certaines associations féministes dénoncent une normalisation de l’exploitation du corps des femmes. Elles craignent également une augmentation du marché de la prostitution et du trafic humain. Ces associations expriment leur préoccupation quant au sort des prostituées migrantes et sans papiers, qui sont largement exclues de cette loi. En effet, elles ne pourront pas accéder au statut de salarié et risquent ainsi de se retrouver encore plus précarisées et vulnérables.
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