Attaque de la CODECO– Une milice a attaqué une mine d’or dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), tuant six mineurs chinois et deux soldats congolais, a rapporté jeudi un groupe de la société civile. Cette attaque, survenue mercredi, s’est déroulée dans le village de Gambala et la mine d’or voisine de « Camp Blanquette » dans la province d’Ituri, selon Jean Robert Basiloko, membre d’un groupe local de la société civile. La milice Coopérative pour le développement du Congo (CODECO) a revendiqué l’attaque.
L’est de la RDC est ravagé par des combats depuis une décennie entre les forces gouvernementales et plus de 120 groupes armés. Ces milices cherchent à contrôler l’or et d’autres ressources de la région, ce qui entraîne fréquemment des attaques violentes contre les civils. La violence s’est intensifiée ces derniers mois, les forces de sécurité peinant à contenir les milices.
Mercredi, les miliciens ont incendié des maisons avant de s’en prendre à la mine, gardée par une milice rivale, la Milice du Zaïre, a indiqué Basiloko à l’Associated Press. Les assaillants ont tué six mineurs chinois et deux soldats congolais, et enlevé deux autres mineurs dont le sort est encore inconnu.
La CODECO et la Milice du Zaïre sont engagées dans un conflit complexe mêlant ambitions économiques et luttes de pouvoir. La Milice du Zaïre, une faction dissidente de la CODECO, s’oppose violemment à ses anciens alliés.
La CODECO est une association peu structurée de groupes de miliciens issus principalement de l’ethnie agricole des Lendu. Selon le Centre africain d’étude et de recherche sur le terrorisme, les attaques de la CODECO ont tué près de 1 800 personnes et en ont blessé plus de 500 au cours des quatre années précédant 2022. Les Nations Unies ont déclaré que certaines de ces attaques pourraient constituer des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.
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