L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé mercredi que l’épidémie de variole du singe, qui affecte plusieurs pays africains, est désormais considérée comme une urgence de santé publique de portée internationale.
Cette décision a été prise à l’unanimité par le comité d’urgence de l’OMS, face à la crainte qu’une souche plus mortelle et contagieuse du virus, également appelée Monkeypox, ait atteint des régions d’Afrique jusque-là épargnées.
Au 4 août 2022, 2 423 cas confirmés de variole du singe ont été recensés en France. Alors que ce nombre continue d’augmenter, la maladie semblait toucher plus durement les hommes et en particulier les hommes homosexuels et bisexuels.
En dehors du continent africain, « 99 % des cas recensés sont des hommes », a indiqué mercredi 20 juillet 2022, la docteure Rosamund Lewis, la principale experte de l’OMS pour la variole du singe, et 98 % d’entre eux sont « des hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes, et principalement ceux qui ont de multiples récents partenaires, nouveaux ou anonymes ».
Mardi 13 Aout 2024, le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies a qualifié l’épidémie d’urgence de santé publique ayant des implications pour la sécurité du continent. En 2024, 15 000 cas et 461 décès liés au virus ont été signalés, marquant une augmentation de 160 % des cas et de 19 % des décès par rapport à la même période l’année précédente.
Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a exprimé son inquiétude lors d’une conférence de presse mercredi. « La détection rapide d’un nouveau clade du mpox dans l’est de la RDC, son apparition dans des pays voisins jusqu’alors non touchés, et son potentiel de propagation à travers l’Afrique et au-delà sont alarmants », a-t-il déclaré.
Il a souligné l’importance d’une réponse internationale coordonnée pour maîtriser l’épidémie et sauver des vies. La majorité des cas sont concentrés en République Démocratique du Congo, mais des cas ont également été recensés dans des pays voisins tels que le Burundi, l’Ouganda, le Kenya et le Rwanda.
La nouvelle souche, appelée clade 1b, est plus dangereuse que celle qui avait conduit l’OMS à déclarer une urgence internationale en 2022, jusqu’à mai 2023. La déclaration d’une urgence de portée internationale signifie que tous les pays doivent renforcer leurs mesures pour freiner la propagation du virus, conformément aux règlements sanitaires internationaux.
Le virus mpox, membre de la famille des orthopoxvirus, a été identifié pour la première fois chez l’homme en 1970 en République Démocratique du Congo. Il est endémique dans certaines régions d’Afrique de l’Ouest et centrale.
Les symptômes de la variole du singe sont semblables à ceux de la variole, mais en général moins graves. Ils commencent par de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires, des frissons et une sensation de fatigue. La particularité de la variole du singe est qu’elle provoque un gonflement des ganglions lymphatiques, un symptôme absent dans la variole.
Une éruption cutanée apparaît souvent d’abord sur le visage, puis s’étend aux autres parties du corps, en particulier les mains et les pieds. L’éruption passe par plusieurs stades avant de se recouvrir de croûtes qui finissent par tomber.
La plupart des cas sont bénins et disparaissent en quelques semaines, bien que des cas plus graves puissent survenir et conduire à la mort. Après l’infection, les premiers symptômes apparaissent généralement entre 5 et 21 jours. L’éruption cutanée, souvent irritante et douloureuse, évolue jusqu’à ce qu’elle forme une croûte.
L’infection prend fin généralement en 14 à 21 jours. L’agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA) précise que les premiers symptômes ressemblent à ceux de la grippe et comprennent :
- Fièvre
- Maux de tête
- Douleurs musculaires
- Douleurs dorsales
- Frissons
- Épuisement
- Gonflement des ganglions lymphatiques
Contrairement à la Covid-19, le virus mpox ne se transmet pas avant l’apparition des symptômes. Sa transmission d’une personne à une autre peut se produire non seulement par contact sexuel, mais aussi via :
- Le contact avec des vêtements, literie ou serviettes utilisés par une personne infectée
- Le contact direct avec des lésions cutanées ou des croûtes
- La toux ou les éternuements d’une personne infectée
Il existe deux vaccins contre la variole recommandés par l’OMS et approuvés par les autorités sanitaires nationales dans plusieurs pays.
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