Alcoolisme juvénile en CI– L’alcoolisme juvénile prend de l’ampleur en Côte d’Ivoire, notamment en milieu scolaire. Face à ce problème grandissant, l’État ivoirien envisage une réforme de son cadre légal pour limiter la consommation d’alcool chez les mineurs.
Alcoolisme juvénile en CI-Un cadre légal en question
L’ONG Lutte contre la consommation abusive d’alcool en Côte d’Ivoire (LCACI), en collaboration avec le Programme national de lutte contre le tabagisme et l’alcoolisme (PNLTA), organise les 29 et 30 janvier 2025 à Abidjan la première édition des Journées de réflexion sur l’alcoolisme des jeunes, avec le soutien de la MIBEM.
Les statistiques sont alarmantes. Une enquête LCACI (2020-2021) montre que 63,8 % des jeunes ont déjà consommé de l’alcool, dont une grande partie de mineurs entre 13 et 17 ans. En 2024, une étude récente révèle que 39,9 % des jeunes Ivoiriens ont bu de l’alcool, et 25 % étaient en état d’ivresse. Plus inquiétant, 45 % des interrogés avaient commencé avant 15 ans, augmentant ainsi par six leur risque de dépendance.
Face à ces chiffres, le gouvernement planche sur une refonte de la loi sur l’alcool, en vigueur depuis 1964. Dr Oumar Coulibaly, directeur-coordonnateur adjoint du PNLTA, a annoncé l’intégration de la stratégie africaine de l’OMS sur l’usage nocif de l’alcool dans la future législation.
Vers des actions concrètes
Ces journées de réflexion visent à définir une stratégie impliquant tous les acteurs concernés. Parmi les thèmes abordés : la réglementation de la vente d’alcool, la protection des mineurs et la prise en charge des jeunes en difficulté.
Les participants travailleront sur des solutions innovantes pour renforcer la sensibilisation et la prévention. L’objectif est de durcir les mesures dissuasives et d’améliorer la coopération entre les différents acteurs afin d’amplifier l’impact des actions mises en place.
Le président de la LCACI, Darius Edima, appelle à une mobilisation générale : « Il est urgent d’agir ensemble pour enrayer ce fléau. » Il dénonce notamment la proximité des buvettes avec les écoles et l’accessibilité trop facile de l’alcool aux jeunes.
Dr Coulibaly insiste sur la nécessité d’un plan d’action basé sur des indicateurs clairs : « Nous devons mesurer l’efficacité de nos interventions et renforcer la régulation, notamment sur l’alcool au volant et l’accès aux boissons alcoolisées. »
Alcoolisme juvénile en CI-Un engagement durable
Les recommandations issues de ces travaux seront soumises aux autorités pour définir une feuille de route contre l’alcoolisme juvénile. Le ministère de la Santé, avec ses partenaires, prévoit de renforcer les structures d’accompagnement des jeunes consommateurs et d’intensifier les mesures de prévention.
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