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Alain Lobognon défend la Côte d’Ivoire face aux accusations de déstabilisation du Burkina Faso

Alain Lobognon défend la Côte d’Ivoire face aux accusations de déstabilisation du Burkina Faso
Alain Lobognon défend la Côte d’Ivoire face aux accusations de déstabilisation du Burkina Faso

Alain Lobognon a répondu aux accusations de déstabilisation du Burkina Faso par la Côte d’Ivoire, formulées par le capitaine Ibrahim Traoré. L’ancien ministre des Sports ivoirien a affirmé sur les réseaux sociaux que la Côte d’Ivoire n’avait aucun intérêt à déstabiliser son voisin. Il a souligné que son pays ne soutenait pas les terroristes au Burkina Faso et qu’il était lui-même victime des conséquences de ce conflit régional, où le voisin burkinabé refuse toute aide sous prétexte de souveraineté.

Alain Lobognon Répond à Ibrahim Traoré- Déclaration d’Alain Lobognon

La Côte d’Ivoire n’a aucun intérêt à déstabiliser le Burkina Faso.

L’accusation venant de Ouagadougou est directe. Des deux côtés, des gens l’ont applaudie. Ceux-là militent pour un pourrissement de la situation déjà moribonde entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Pour quelle raison ? Ils le savent. La stabilité n’a jamais fait l’affaire des pêcheurs en eau trouble. Alors les accusations de déstabilisation contre la Côte d’Ivoire font mousser des affaires. Mais jusqu’à quand au moment où de l’autre côté de la frontière, des familles apprennent chaque jour, la mort de leurs enfants.

Parce que la guerre ne peut être gagnée contre un ennemi dont personne n’a jamais demandé les revendications, ni les motivations. Qu’importe! Pour les marchands locaux des armes et de la logistique de la guerre, tant que l’argent atterrit sur les comptes bancaires, la situation de pourrissement doit perdurer. Cela doit cesser! Surtout lorsque c’est la Côte d’Ivoire qui est directement indexée.

Notre pays n’a rien à gagner en soutenant des terroristes au Burkina Faso. La Côte d’Ivoire est une victime de cette guerre sans fin qui se déroule à huis clos chez son voisin qui refuse toute aide, au nom d’une prétendue souveraineté. N’oublions pas que la Côte d’Ivoire a déjà, à plusieurs reprises, manifesté sa disponibilité à aider le Burkina Faso en fournissant à son voisin du Nord, du matériel militaire et des renseignements.

Rappelons ici que ces aides n’ont jamais été reconnues publiquement par les officiels Burkinabè. N’empêche que la Côte d’Ivoire n’a aucun intérêt à voir le Burkina Faso poursuivre sa lente descente dans l’abîme qu’entretiennent les chiens de guerre qui tirent d’énormes profits de cette guerre sans nom.

Témoin et acteur de la crise qui secoua mon pays, la Côte d’Ivoire, entre 2002 et 2011, je sais ce qu’ont enduré les populations innocentes face aux hommes armés. Je sais également le rôle joué par le Burkina Faso pour voir la guerre cesser en Côte d’Ivoire. Je connais les sacrifices humains et politiques consentis dans les deux pays. C’est pourquoi, je n’entends pas baisser les bras quand il s’agit de dénoncer les mensonges qui visent à opposer les deux pays. D’ailleurs, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, anciennement Haute Volta sont et resteront liés historiquement. Ceux qui l’ignorent vont devoir se raviser et accepter que rien n’opposera Ivoiriens et Burkinabè, aussi longtemps que nos États existeront.

Régulièrement, j’interpelle dans mes publications sur X les intellectuels Burkinabè. J’interpelle aujourd’hui les intellectuels Ivoiriens qui feignent d’ignorer les accusations dangereuses venant de Ouagadougou. Ceux qui pensent que ces accusations gratuites de déstabilisation sont une aubaine pour eux, alors que se pointe l’année électorale en Côte d’Ivoire se trompent lourdement. Chaque Ivoirien doit noter que la Côte d’Ivoire n’est nullement impliquée dans la déstabilisation du Burkina Faso. Parce que le Burkina Faso, c’est une bonne partie de Côte d’Ivoire. Et vice-versa.

Vivement la Paix au Burkina Faso!

Alain LOBOGNON

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