Taux de mortalité routière– L’Afrique, malgré un parc automobile réduit et un réseau routier peu dense, connaît un taux de mortalité routière parmi les plus élevés. Selon l’OMS, en 2021, bien que l’Asie du Sud-Est et le Pacifique-Ouest aient enregistré plus de décès, l’Afrique dépasse ces régions en proportion de morts par habitant. Avec 19,5 morts pour 100 000 habitants, elle détient le plus mauvais bilan mondial, souligne Jean Todt, envoyé spécial de l’ONU pour la sécurité routière.
Entre 2010 et 2021, le nombre de décès sur les routes africaines a augmenté de 17%, contrairement aux autres régions du monde. En 2021, environ 225 000 personnes ont perdu la vie sur les routes africaines, soit 620 décès quotidiens, bien que le continent ne représente que 4% du parc automobile mondial.
Les principales causes d’accidents incluent la vitesse, l’alcool, le non-port de la ceinture ou du casque, ainsi que le non-respect du code de la route. Haileyesus Adamtei, spécialiste à la Banque mondiale, pointe également les infrastructures routières inadéquates, souvent mal conçues pour les piétons, qui représentent un tiers des victimes, contre 21% à l’échelle mondiale.
L’Afrique impAfrique : faible densité de véhicules, mais taux de mortalité routière alarmantorte aussi de nombreux véhicules d’occasion, souvent âgés de plus de 15 ans, augmentant ainsi les risques d’accidents. Au Sénégal, les véhicules vétustes avec des freins défaillants ou des pneus usés constituent une menace majeure.
Le manque de volonté politique empêche souvent l’application stricte des règles de sécurité routière, malgré des initiatives comme celles du Sénégal après un accident meurtrier en janvier 2023. Jean Todt insiste : les accidents ne sont pas une fatalité et affectent lourdement le développement économique des pays, représentant en moyenne 4-5% du PIB.
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