Mine Illégale– Les autorités sud-africaines sont sous le feu des critiques après leur gestion d’une crise impliquant des mineurs illégaux coincés dans une mine abandonnée près de Stilfontein, au sud-ouest de Johannesburg. Le bilan est d’au moins 87 morts, et des accusations de négligence pèsent sur les responsables.
Pendant plusieurs mois, les autorités ont refusé d’intervenir, qualifiant les mineurs de « criminels » et choisissant de les « déloger » en coupant leur accès à la nourriture et à l’eau. Cette décision a été largement dénoncée, notamment par un des syndicats majeurs du pays.
Face à l’inaction des autorités, des membres de la communauté ont tenté de sauver les mineurs, découvrant des corps en décomposition et des messages de détresse. Sous la pression de la société civile et de décisions judiciaires, les autorités ont finalement lancé une opération de sauvetage, utilisant une machine innovante développée en Afrique du Sud pour accéder à des zones inaccessibles. Cette opération a été qualifiée de « première mondiale » par Mannas Fourie, directeur de Mines and Rescue Service.
Les responsabilités des autorités locales, des forces de l’ordre et des propriétaires de la mine sont mises en cause, notamment pour avoir retiré des équipements ayant pu sauver des vies. Les appels à une enquête indépendante se multiplient, et la deuxième force politique du pays a demandé au président Cyril Ramaphosa de mener une enquête pour faire toute la lumière sur cette tragédie.
Près de 2 000 mineurs travaillaient illégalement dans cette mine depuis août dernier, selon les premières estimations.
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