Entre le 1er janvier et le 10 juillet 2024, 14 058 migrants sont arrivés illégalement au Royaume-Uni par la Manche, soit une augmentation de 10 % par rapport à l’année précédente.
Plus de 14 000 migrants ont traversé la Manche en « small boats » depuis le début de l’année. Le 9 juillet, 419 personnes ont été secourues par la Border Force, 65 le 8 juillet et 85 le 2 juillet. Au total, 14 058 personnes ont été enregistrées à Douvres.
Ce chiffre est en hausse de 10 % par rapport aux 12 772 migrants de l’année dernière et de 6 % par rapport aux 13 318 de 2022, selon PA.
Les traversées de la Manche sont devenues le principal moyen pour les migrants de rejoindre l’Angleterre. Le renforcement des patrouilles et de la surveillance sur terre, notamment autour de l’Eurotunnel et des ports, a poussé les exilés à tenter leur chance par la mer.
Le gouvernement précédent, dirigé par Rishi Sunak, avait promis d’arrêter ces arrivées en menaçant d’envoyer les migrants au Rwanda. Le nouveau Premier ministre, Keir Starmer, a abandonné ce projet.
Les arrivées de migrants créent des tensions entre Paris et Londres. Les Britanniques financent les autorités françaises pour surveiller les côtes. En mars 2023, un accord de 500 millions d’euros sur quatre ans a été signé pour militariser la frontière maritime. Des policiers patrouillent les plages du Pas-de-Calais, aidés de drones, radars et caméras thermiques.
Les bateaux traversant la Manche sont souvent surchargés, rendant leur interception dangereuse. Les navires français, comme l’Abeille Normandie, n’interviennent que si le bateau est en difficulté. Cela explique en partie le succès des « small boats ».
Keir Starmer ne prévoit pas d’assouplir la politique migratoire britannique. Il souhaite multiplier les accords européens et bilatéraux pour stopper les départs depuis les côtes françaises. Il s’est même dit prêt à travailler avec le Rassemblement national en France si ce parti arrivait au pouvoir.
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