Il y a un an, le Qatar accueillait la Coupe du Monde 2022, la grand-messe du football et la phase finale tant attendue de ce tournoi. Cependant, cette compétition a suscité de nombreuses critiques, mettant particulièrement en cause le pays hôte, le Qatar, de la part des médias et de nombreux hommes politiques occidentaux.
Les reproches à l’encontre du Qatar sont multiples, allant des allégations de pots-de-vin pour obtenir l’organisation de la compétition à la tragique mort de nombreux travailleurs immigrés sur les chantiers de construction des stades destinés à accueillir les matches.
Les détracteurs occidentaux soulignaient avec insistance que le Qatar, en tant que pays organisateur, ne jouit pas d’une réputation respectueuse des droits de l’homme et de la liberté d’expression. Une campagne sous-entendue visant à boycotter la compétition a été lancée, arguant que le Qatar n’était pas digne d’organiser un événement aussi prestigieux.
Cependant, un paradoxe a émergé à cette époque, où de nombreux pays occidentaux se sont retrouvés dépendants du Qatar pour leurs approvisionnements en pétrole et en gaz, confrontés à des difficultés liées à leurs relations avec la Russie.
Les sanctions imposées au pétrole et au gaz russes ont incité ces puissances occidentales à rechercher des solutions dans les capitales des producteurs d’hydrocarbures pour répondre à leurs préoccupations, notamment avec l’approche de l’hiver.
Bien que ces pays occidentaux aient vertement critiqué le Qatar pour les accidents survenus sur les chantiers des stades, ils ont omis de mentionner leur propre responsabilité, leurs entreprises ayant remporté les marchés de construction. Les Qatariens ont simplement financé ces projets.
Il est donc moralement douteux d’accuser le Qatar sans reconnaître leur propre implication dans ces tragédies. Leur focalisation sur les profits commerciaux plutôt que sur les vies perdues est dénoncée comme une hypocrisie flagrante.
L’attitude de ces pays occidentaux qui se posent en champions des droits de l’homme tout en poursuivant des contrats lucratifs remet en question leur crédibilité. Les voix critiques, en dehors de la sphère occidentale, se multiplient pour dénoncer cette hypocrisie.
Même les actions symboliques, telles que les joueurs allemands protestant contre les atteintes à la liberté et aux droits de l’homme au Qatar, ne peuvent masquer la réalité des accords commerciaux que les gouvernements occidentaux signent avec le pays.
L’Allemagne, confrontée à des contraintes liées à ses approvisionnements en gaz et en pétrole russes, ne peut se permettre de faire preuve de retenue vis-à-vis du Qatar, illustrant le proverbe africain : « Quand la maison est en feu, on ne regarde pas la qualité de l’eau utilisée pour circonscrire l’incendie ».
L’incohérence de ces puissances occidentales les rend ridicules, et leur posture moralisatrice sur les droits de l’homme et la liberté d’expression est de plus en plus difficile à prendre au sérieux. Les positions changeantes en fonction des intérêts économiques agacent de plus en plus.
En fin de compte, le Qatar a réussi à affirmer sa respectabilité pendant la compétition, imposant ses valeurs sans céder à la pression extérieure. Ainsi, l’absence d’alcool aux abords des stades, l’absence de tenues provocantes et le respect des normes culturelles du pays ont été maintenus. C’est une leçon à retenir pour le monde du sport. Toutefois, arrivera le jour où la vérité prévaudra sur l’hypocrisie.
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