Anono, un village cher au cœur du Père Norbert Abekan, est confronté à la menace des démolitions. Dans une déclaration poignante, le religieux exprime son opposition ferme à ces opérations, considérant qu’elles emporteraient non seulement les traces matérielles de son passé, mais également les souvenirs, traditions, et même les sépultures de ses ancêtres.
Dénonçant le déracinement des plantations ancestrales au profit de l’urbanisation moderne, le Père Abekan interpelle sur l’ingratitude de sacrifier l’histoire collective au nom d’un prétendu « Renouveau ». Il évoque le désir insatiable de certains quartiers de la ville d’Abidjan qui ont déjà transformé d’anciennes terres cultivées en vastes complexes immobiliers.
Le religieux souligne la cruauté de cette entreprise, décrivant les machines de démolition comme des entités infernales qui réveilleraient les morts reposant dans le cimetière ancestral pour les emporter vers une « seconde mort » plus douloureuse.
RENCONTRE AVEC LE GOUVERNEUR : DIALOGUE ENTRE LE PÈRE NORBERT ABEKAN ET LE MINISTRE, GOUVERNEUR Cissé Ibrahima Bacongo
Face à cette déclaration forte du Père Norbert Abekan, le Ministre, Gouverneur Cissé Ibrahima Bacongo a pris l’initiative d’une rencontre à la paroisse Saint Jacques à Cocody 2 plateaux. L’objectif était de clarifier les enjeux de l’opération de déguerpissement en cours dans le District Autonome d’Abidjan.
Cette rencontre d’échange visait à apporter des éclaircissements au religieux sur les motifs et les implications de ces démolitions. Elle s’inscrit dans une démarche de transparence et de dialogue avec les parties concernées, cherchant à trouver un équilibre entre le développement urbain et le respect des héritages culturels et spirituels.
La confrontation des points de vue entre le Père Norbert Abekan et le gouverneur soulève des questions cruciales sur la manière dont le progrès urbanistique peut coexister harmonieusement avec la préservation des identités et des héritages locaux.
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