Economie fragile– Malgré des indicateurs macroéconomiques positifs, la Côte d’Ivoire reste vulnérable économiquement. Stanislas Zézé, président de l’agence de notation Bloomfield Investment, a exposé cette réalité lors d’un entretien avec la blogueuse et entrepreneuse Edith Brou, pointant des faiblesses structurelles susceptibles de freiner le développement durable du pays.
Une économie trop dépendante des investissements étrangers
Pour Zézé, l’économie ivoirienne repose principalement sur les investissements étrangers, une situation qu’il juge à risque. Il rappelle que 95 % des entreprises sont des PME locales, mais celles-ci ne contribuent qu’à hauteur de 20 % à la richesse nationale. En revanche, les multinationales, représentant seulement 5 % des entreprises, génèrent 80 % de cette richesse.
« On ne construit pas un pays sur une logique d’investissements étrangers. Cela fragilise l’économie. », affirme-t-il. Il alerte sur le besoin impératif de renforcer le rôle des acteurs locaux.
Investir dans les entreprises locales
Stanislas Zézé prône une stratégie basée sur les investissements domestiques. Selon lui, les économies solides, telles que celles des États-Unis ou de la France, sont dominées par des entreprises locales, garantissant leur résilience face aux crises. Il appelle donc à rendre les entreprises ivoiriennes plus compétitives et à leur donner un rôle central dans l’économie.
Economie fragile-Un expert reconnu
Diplômé de l’Université du Michigan et de l’Eastern Michigan University, Stanislas Zézé a été distingué par Forbes Afrique en 2016 et a reçu le prix du meilleur financier africain en 2018. En 2019, il a été fait Officier de l’Ordre National par la Grande Chancellerie de Côte d’Ivoire.
Son analyse met en évidence les enjeux cruciaux que les décideurs ivoiriens doivent adresser pour construire une économie inclusive et résiliente.
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